SORTIR DU CAMP DE CONCENTRATION …
Devant l’impossibilité pour la plupart de lire la Politique d’Aristote, Maïmonide rappelait au XIIe siècle que, déjà en ces temps-là, il n’y avait plus besoin de tous ces carcans idéologiques, de leurs lois mortifères et de leurs régimes coercitifs, lorsque les hommes n’obéissaient qu’à leur cœur et ses lois de Sagesse et d’ Amour infinies et éternelles... (Traité de logique de Maïmonide traduit par Rémi Brague)
Dieu a créé l’Homme à Son Image pour qu’il vive selon Sa Ressemblance. Pour cela Il l’a placé au centre de Sa Création ; et le centre de Sa Création c’est le cœur de l’Homme, le cœur centre ontologique, créateur de Vie infinie et éternelle.
Si l’homme n’est pas centré sur lui, s’il ne demeure pas au cœur de lui-même, il se retrouve face à des forces qui l’encerclent ; et ayant renoncé à faire le Bien, les forces du Mal le pénètrent et envahissent ses terres intérieures chaque jour davantage…
Si les forces du Bien sont génératrices de Vie meilleure (intériorité) et créatrices (Amour) de monde meilleur, les forces du Mal sont dévastatrices, destructrices,liberticides de toute forme de vie personnelle et par voie de conséquence collective, globale, universelle.
Le monde matériel est celui de la division, de la diabolisation, de la valorisation d’égos surdimensionnés de quelques uns en compensations de «la servitude volontaire» de tous les autres. Les systèmes compensatoires sont de plus en plus décompensés pour mettre en évidence d’autres systèmes compensatoires. Les problèmes seraient toujours déplacés pour ne pas être résolus ! Même si, pour tous ceux qui aiment en vérité, rien n’est jamais acquis.
Le besoin de reconnaissance de quelques «bonnes consciences»est à l’origine, depuis la chute de l’Homme du Paradis sur Terre, du développement de l’intellect, la cérébralité, au détriment de la Sagesse et de l’Amour de la spiritualité!
Le fruit de la spiritualité c’est l’unité de cœur et d’esprit entre les hommes.
N’étant pas élevés à la conscience de ce qu’il est juste et bon d’être, de dire et de faire pour le bien d’autrui ces «faux-responsables» ne savent plus comme dit Socrate : «Qui ils sont, où ils vont et que vont-ils devenir eux-mêmes». Ils ne peuvent donc plus avoir que l’orgueil de prétendre à la destinée des autres; ce qui est en fait leur seule revendication possible.
C’est le combat dans son intériorité contre son propre négatif et son orgueil qui évite à l’homme déchu le besoin de faire la guerre et lui permet de sauver l’humanité toute entière.
C’est l’incapacité de vivre en soi, avec soi, pour soi comme pour l’autre, qui, en premier lieu, est responsable de la victimologie de toute l’humanité.
Le fait de conduire en berger tous ses «animaux»sur le Chemin de la Sagesse, évite à l’homme de tomber dans la «moutonnerie hallucinante» des illusions, des sentiments, des mensonges, des faussetés, du haut de la falaise de ses impuretés, de ses imperfections, pour sombrer corps et biens dans l’Océan de la négativité de ce monde du malheur.
Par l’élévation de son âme et de son esprit à la Sagesse des sages, des maîtres, des saints, de Dieu,il retrouve alors les prairies célestes de l’abondance de la pureté, de la simplicité, par la Grâce de la Vérité.
Depuis que l’humanité existe elle a toujours été empêchée de vivre à certaines périodes plus qu’à d’autres parfois, de sagesse, d’amour, de partage, de générosité. Les notions d’isolement, de confinement, d’enfermement...au nom d’un intérêt qui ne serait intéressant que pour des êtres toujours plus intéressés matériellement et surtout pas spirituellement, ne sont pas d’aujourd’hui malheureusement.
Laisser ce «virus de l’avoir», qui voudrait plus que jamais tuer le germe divin de l’être ( le vir-tu-el) sacrifier le sens du réel (du re-El) ne serait que la conséquence de maladies mentales (psychoses maniaco- dépressives, névroses obsessionnelles, paranoïas...) complètement destructrices de la logique, du bon sens, de la raison de l’homme, plongé dans un Alzheimer complet et total de ce qu’il est, de ce qu’il était et de ce qu’il peut et doit devenir,encore et toujours, dans sa connaissance du Saint Nom de Dieu : YHWH !
Celui qui ne retourne pas à sa nature divine perd chaque jour davantage la conscience de son humanité, de sa volonté, de son courage, de sa ferme détermination à résister à la diabolisation de sa vie dans sa relation à lui, dans sa relation à l’autre !
«Les loups sont entrés dans nos vies »(Serge Reggiani) pour nous inviter à demeurer des agneaux triomphants sur la Montagne de Sion.
C’est la persévérance dans la constance de sa vie ( son intériorité) que l’homme retourne au Père pour ne plus être sans repères face à un monde qui se voudrait de plus en plus désespérant…
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